Titre : Les roches rouges
Auteur : Olivier Adam
Maison D’édition : Robert Laffont (Collection R)
Date de parution : 04 juin 2020
Genre : Contemporain
Prix : 17.90€
J’avais beaucoup aimé le roman « La tête sous l’eau », écrit par le même auteur. Alors bien évidemment, dès que j’ai su qu’il allait en sortir un nouveau, il fallait que je me le procure.
Et je pense l’avoir encore plus aimé que son premier !
Résumé
J’ai tout juste dix-huit ans. Je vis chez mes parents. Je vais plus au lycée et j’ai pas de boulot. Je picole trop et je me bourre de médocs. Comment peut-elle croire que je suis capable de la protéger, de lui offrir quoi que ce soit de plus ou de mieux que son mec ?
Depuis qu’on roule elle m’a pas posé la moindre question. Elle m’a même pas demandé où on allait exactement. Je lui ai juste dit que je connaissais un endroit où on serait pénards. Et ça a semblé lui suffire…
Extraits
« Et puis tout a déraillé. Ma vie entière est sortie de ses rails et je voyais plus comment la remettre sur la bonne voie. »
« On continue avec ce trou dans le ventre, dans la poitrine, dans la tête. On peut pas faire autrement. Il faut bien continuer. Avec tout ça. »
« Elle semble tellement brisée. Comme revenue de tout. Morte à l’intérieur. Et pourtant pleine de rage, de colère, de fureur. »
Mon avis
Comme j’ai pu le constater une première fois dans « La tête sous l’eau », le style de l’auteur est haletant. Une écriture sèche, rythmée, décousue, parfois vulgaire, qui sied si bien à cette histoire et à ces personnages. Beaucoup de gens ont été dérangés par le vocabulaire ou une certaine vulgarité dans les propos. Pas moi. J’ai trouvé, au contraire, que ça ajoutait vraiment de la crédibilité aux personnages.
Cette chronique va finalement paraître assez vide et simple, parce que je ne ferais pas de résumé de cette histoire. Pas plus que je ne vais détailler réellement les sujets abordés entre ces pages. Je n’en dirais pas plus que la quatrième de couverture, tout simplement parce que je pense que c’est tout ce que vous avez besoin de savoir en vous plongeant dans ce roman.
Nous suivons simplement Antoine et Leila, qui décident de partir.
Cependant, même si je ne compte pas les détailler, ce roman aborde des thèmes extrêmement importants, difficiles, forts, et plus que d’actualité.
Les personnages que nous suivons sont tourmentés, brisés, apeurés, plein d’amertume et de souffrance. Mais sachez quand même qu’ils continuent à se battre et à espérer. Et c’est ce que j’ai aimé dans le travail des personnages. Ils arrivent, d’une manière ou d’une autre à puiser de la force dans leurs faiblesses, et à espérer l’impossible, et c’était réellement beau à lire.
Les chapitres alternent le point de vue d’Antoine, et certaines pages du journal de Leila. Et si vous me connaissez un peu maintenant, vous savez à quel point j’aime les points de vue alternés, encore plus lorsqu’ils sont si différents. Et si j’ai pu parfois trouver Leila VRAIMENT indécise sur beaucoup de choses, il n’en était pas moins intéressant de la suivre.
Le seul point négatif que je peux trouver, c’est qu’il y a un personnage en particulier, pour qui je n’ai rien ressenti. Absolument rien. Et ce sans raison, je n’ai aucune explication à ça. J’ai ressenti tellement d’empathie pour elle, et pourtant elle m’était totalement indifférente. Mais pour le coup, c’est un ressenti personnel, et ça n’enlève absolument rien au roman !
Ma note
Cette fois-ci encore, je ne suis absolument pas déçue par l’auteur. J’ai même probablement préféré « Les roches rouges » à « La tête sous l’eau ». C’est une lecture qui m’a profondément marquée, bouleversée, retournée. J’ai ressenti tellement d’émotions entre ces lignes. Si jamais j’entends parler d’un nouveau roman de sa part, croyez-moi, il atterrira très vite dans ma bibliothèque !
Note : ★★★★☆ (17/20)