Titre : La fille du train
Auteur : Paula Hawkins
Maison d’édition : Pocket
Date de parution : 08 septembre 2016
Genre : Thriller
Prix : 7.90€
Dès que ce roman est sorti, j’ai eu envie de le lire. Je mourrais d’envie de connaître cette histoire, d’autant plus que tout mon entourage me disait que ce bouquin était génial. Il a pourtant mis plus d’un an à rejoindre ma bibliothèque.
J’ai ensuite pris de longs mois avant de me lancer dans ce roman. J’en attendais énormément, et plus le temps passait, plus j’avais peur d’en être déçue. Et c’est malheureusement ce qu’il s’est passé.
Résumé
Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller à Londres. Le 8 h 04 le matin, le 17 h 56 l’après-midi. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu’elle voit derrière la vitre. Pour elle, ils sont Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l’être par le passé avec son mari, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte. Rien d’exceptionnel, non, juste un couple qui s’aime. Jusqu’à ce matin où Rachel voit un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Rachel, bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, décide d’en savoir plus sur Jess et Jason. Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu…
Extraits
« Nous sommes tous des voyeurs. Les gens qui prennent le train tous les matins pour se rendre au travail sont les mêmes partout dans le monde : chaque matin et chaque soir, nous sommes installés sur notre siège, à lire le journal ou écouter de la musique; nous observons d’un œil absent les mêmes rues, les mêmes maisons et, de temps à autre, nous apercevons un éclair de la vie d’un inconnu. Alors on se tord le cou pour mieux voir. »
« Non, c’est que j’ai l’impression de faire partie d’un mystère, d’être connectée. Je ne suis plus juste la fille du train, qui fait ses allers et retours sans raison et sans but. »
Mon avis
Pour bien commencer, j’ai adoré le style d’écriture. Le livre est écrit à la première personne, alternant les points de vue de trois femmes : Rachel, Megan (Jess), et Anna. Nous suivons donc ces trois femmes, chacune brisée à sa façon. Chacune a son histoire et son passé, qui laissent des traces indélébiles au quotidien. Alternant donc les échecs et les mauvaises expériences avec les réussites et les joies, Paula Hawkins nous relate parfaitement la détresse et la complexité des nuances psychologiques de ses personnages. Je trouve l’histoire très bien construite, mais la fin était un peu trop prévisible à mon goût.
Ce roman nous parle par ailleurs de la frontière très mince mais bien réelle qui existe entre le voyeurisme et l’intrusion dans la vie des gens. Notre protagoniste, Rachel, dépasse allègrement cette frontière puisqu’elle est persuadée de pouvoir aider à retrouver Megan, qui a mystérieusement disparu.
Maintenant, abordons ce que je considère comme étant le gros point négatif qui a rendu ma lecture très mitigée : les personnages. Je n’ai réellement aimé aucun personnage. Je comprends bien l’idée de les décrire comme étant brisés, humains et avec des défauts. C’est quelque chose que j’apprécie d’ordinaire dans les romans. Mais ici, aussi bien dépeints soient-ils, c’est ce qui les définis totalement.
Rachel est alcoolique, et son mal-être ainsi que son enfermement dans cette maladie sont très réalistes, très crédibles. C’est concrètement ce j’imagine quand je pense à l’état d’esprit que peut avoir une personne alcoolique. Le personnage est très bien construit. Pourtant, elle en devient, pour ma part, très irritante, partagée en permanence entre les « je dois/je peux » et les « mais non/ mais si/ mais peut-être ». Je sais que c’est là que se trouve la subtilité du personnage, entre la raison et les pulsions. Mais avec son indécision et son obsession maladive pour son ex-mari, ce personnage m’est vite devenu frustrant et énervant. J’admets cependant une évolution très positive vers la fin du livre, qui a nuancé mes envies de claques.
Megan, quant à elle, n’est décrite presque que par ses vices et ses remords, laissant une impression de dépression et de désespoir permanent. Je sais que c’est le but, mais ce personnage m’a laissé un sentiment de vide et d’inachevé. Elle se fiche de tout, de tout le monde, ou presque. Le genre de personne que je ne supporte ni en personnage, ni dans mon entourage.
Anna… J’avoue ne pas me souvenir de grand-chose la concernant. Elle ne m’a vraiment pas marquée. Et il en va malheureusement de même pour tous les autres.
Ma note
J’ai passé un bon moment en lisant cet ouvrage. J’ai beaucoup apprécié l’histoire, l’intrigue et le développement général. Bien que les personnages et le dénouement m’aient laissé un arrière goût d’inachevé, j’ai passé un bon moment, et c’était une bonne lecture.
Note : ★★★☆☆ (12/20)