Titre : La chambre des merveilles
Auteur : Julien Sandrel
Maison d’édition : Calmann-Lévy
Date de parution : 07 mars 2018
Genre : Contemporain
Prix : 17.90€
Tout dans ce livre me donnait envie de le lire. Absolument tout : le titre, la couverture, le résumé. Alors, bien évidemment, quand je l’ai vu en me promenant dans une jolie petite librairie avec ma mère, je l’ai acheté (faiblesse oblige).
Et je dois bien admettre que j’en ai été époustouflée.
Résumé
Louis a 12 ans. Ce matin, alors qu’il veut confier à sa mère, Thelma, qu’il est amoureux pour la première fois, il voit bien qu’elle pense à autre chose, à son travail sûrement. Alors il part, fâché et déçu, avec son skate, et traverse la rue à fond. Un camion le percute de plein fouet.
Le pronostic est sombre. Dans quatre semaines, s’il n’y a pas d’amélioration, il faudra débrancher le respirateur de Louis. En rentrant de l’hôpital, désespérée, Thelma trouve un carnet sous le matelas de son fils. À l’intérieur, il a dressé la liste de toutes ses « merveilles », c’est-à-dire les expériences qu’il aimerait vivre au cours de sa vie.
Thelma prend une décision : page après page, ces merveilles, elle va les accomplir à sa place. Si Louis entend ses aventures, il verra combien la vie est belle. Peut–être que ça l’aidera à revenir. Et si dans quatre semaines Louis doit mourir, à travers elle il aura vécu la vie dont il rêvait.
Mais il n’est pas si facile de vivre les rêves d’un ado, quand on a presque quarante ans…
Extraits
« Après chaque cauchemar se lève un jour nouveau. J’attendais l’aube depuis l’accident de Louis, mais je me rendais compte que je devais continuer à avancer dans la nuit, qu’il était toujours possible de se frayer un chemin, quelle que soit l’épaisseur de l’obscurité. »
« Cette nuit-là, mon fils m’a aidée à ressusciter quelques pages de jeunesse trop vite tournées. »
Mon avis
En commençant ce livre, j’avais vraiment très peur de tomber rapidement dans le pathos. Et, à la place de ça, Julien Sandrel m’a bouleversée. Son style est tendre, doux et percutant. Je n’ai trouvé aucune longueur dans cet ouvrage, et il est réellement prenant.
Nous suivons donc Thelma (et Louis, vous l’avez ? Bref…), mère célibataire, qui découvre le « carnet des merveilles » de son fils après son accident. Ce carnet contient tous les rêves que Louis aimerait réaliser avant de mourir. Elle prend alors le pari de réaliser chacun des rêves inscrits dessus, pour soutenir son fils à sa manière. Cette femme devient alors un modèle pour beaucoup d’autres parents.
Au fur et à mesure, ses aventures lui font prendre conscience d’énormément de choses, et au lecteur aussi.
L’auteur nous parle de la vie, de la tristesse, de l’espoir, et tout ça avec une surprenante justesse.
Je suis ressortie de cette lecture grandie, en ayant envie de profiter de la vie, d’essayer de réaliser mes rêves. En essayant d’apprécier à leur juste valeur toutes les petites choses importantes qui m’entourent et qui contribuent à mon bonheur (ma famille, mes amis, tous les plaisirs simples du quotidien).
C’est une histoire bouleversante, pleine de tendresse, et d’amour.
Deux petites remarques : Premièrement, j’ai trouvé que Thelma, aussi attentionnée et aimante soit-elle, suivait la liste des merveilles comme on suit une liste de courses. C’est peut-être parce que je l’ai lu il y a un moment maintenant, mais je ne me souviens pas qu’elle se soit demandé pourquoi son fils avait tel ou tel rêve.
Deuxièmement, j’ai été un tout petit peu déçue par la fin, j’avoue.
Quant aux personnages, nous suivons principalement Thelma. Bien que Louis semble être un jeune homme drôle, sensible et cultivé, j’ai évidemment difficilement pu me faire un réel avis sur lui.
Thelma, elle, est une femme complexe, qui n’a que de la tendresse et de l’amour à offrir. Elle est bourrée d’humour, et très attachante. Le seul problème avec elle, c’est qu’elle n’est définie qu’en tant que mère. De mon point de vue, elle existe à peine en tant qu’individu. Le fait d’avoir toujours fait passer son fils avant ses relations amicales ou amoureuses est compréhensible. Mais jamais je n’ai vu être évoqué un seul hobby ou passe-temps qu’elle aurait pu avoir. Pas une ligne parlant d’un samedi tricot, ou d’une froide nuit d’hiver avec un bouquin devant la cheminée. Rien.
Ma note
Au final, ce roman s’est avéré être un réel hymne à la vie. Un cri d’espoir et d’amour.
Julien Sandrel a brisé mon cœur pour le reconstruire un peu plus à chaque page tournée.
Cet ouvrage est une pépite, un coup de cœur pour ma part.
Note : ♥♥♥♥♥ (19/20)